Avant le 1er janvier 2016, il était interdit de conduire une moto ayant une puissance supérieure à 100 chevaux en France. Cela obligeait les propriétaires ou les revendeurs de deux-roues concernés à brider leurs montures dans le but de limiter la puissance de celle-ci. Depuis cette date, un décret autorise le débridage d’une moto scooter, permettant aux amateurs de vitesse de goûter à de sensations nouvelles. Mais concrètement, comment débrider une moto ?
Passer par le concessionnaire
Il convient de souligner que, depuis 2016, le full débridage concerne uniquement les motocyclettes antérieures à la norme Euro4 et qui sont équipées d’un système de freinage antiblocage des roues (ABS), y compris les motos 50cc. C’est l’article R.311-1 du Code de la route qui énonce les conditions exigées pour que ce débridage soit légal.
Ainsi, vous devez impérativement vous rendre chez le concessionnaire officiel de la marque de votre deux-roues qui est le seul habilité légalement pour enlever ce bridage. Ce dernier va d’abord passer une série de contrôles visuels et techniques pour s’assurer que votre monture n’a subi aucune modification. Dans l’affirmative, c’est ce professionnel qui s’occupe de faire une demande d’attestation de débridage chez l’importateur Suzuki, Kawasaki, Harley, Honda, Yamaha, Ducati, Ktm ou toute autre marque.
Débridage et formalités à suivre
Une fois que le concessionnaire reçoit le certificat de conformité du maxi scooter ou du roadster de l’importateur, il commande les pièces nécessaires au débridage. Il procède ensuite à l’opération de débridage proprement dit et va apposer un autocollant sur le cadre de votre scooter moto pour certifier la nouvelle puissance de celle-ci. Vous devez ensuite déposer auprès de votre préfecture ou sous-préfecture une demande de nouveau certificat d’immatriculation pour votre bécane récemment débridée.
Selon le cas, vous devez faire passer la carte grise de votre moto occasion de MTT1 à MTT2. À titre de rappel, MTT1 regroupe les cyclomoteurs ayant une cylindrée de 125 à 600 cm³ tandis que MTT3 recense les montures de plus de 600 cm³, équipés de 34 chevaux de DIN, dépassant 25 kW et d’un rapport poids/puissance supérieur à 0,16. Une fois que vous avez en main ce document, il vous reste à faire une déclaration auprès de votre compagnie d’assurances pour le notifier de ce changement de puissance. En effet, les termes de votre assurance moto ont changé, puisque votre bolide est devenu plus puissant grâce à ce débridage.
Les risques en cas d’infraction
Il faut souligner que toutes ces étapes doivent être respectées lorsque vous souhaitez débrider une moto gp ou tout autre engin à deux-roues. Par ailleurs, il faut savoir que le full retrofit est totalement interdit par la loi pour les deux-roues qui ne sont pas équipés d’un système ABS. Sachez que le motard qui conduit un scooter ou une moto illégalement débridé risque une amende de 1 500 euros. Et la personne qui vend ce type de moto s’expose à recevoir une amende qui peut atteindre 7 500 euros, peine pouvant aller jusqu’à 6 mois d’emprisonnement. Mais même si votre moto a été débridée légalement, cela n’empêche pas de porter tout l’équipement moto nécessaire afin d’assurer votre sécurité. Il s’agit notamment d’un casque de moto de qualité optimale, de gants et de différentes protections.