Acquérir un bien immobilier en Suisse est un rêve pour beaucoup, mais ce n’est pas une tâche facile. Il y a des règles bien spécifiques à suivre pour que votre projet devienne réalité. Que vous achetiez à Genève, dans le Jura ou ailleurs, les principes de base restent les mêmes.
Fonds propres : la pierre angulaire de votre projet immobilier
L’apport de fonds propres est indispensable lorsque vous envisagez d’acheter un bien immobilier en Suisse. Les banques exigent que vous disposiez d’au moins 20% de la valeur du bien que vous souhaitez acquérir. Ces fonds peuvent provenir de diverses sources, telles que vos économies personnelles, la prévoyance professionnelle (2e pilier) ou un prêt familial.
Mais disposer simplement de ces 20% ne suffit pas. Vous devez également prouver que vous pouvez gérer les charges financières associées au prêt hypothécaire sans mettre en péril votre stabilité financière. En général, les frais annuels liés à votre emprunt ne doivent pas dépasser un tiers de vos revenus bruts. Pour plus de détails sur comment évaluer ces coûts, consultez davantage d’informations sur cette page.
Calculer votre capacité d’emprunt
Les banques ne se contentent pas de considérer le taux d’intérêt actuel pour évaluer votre demande de prêt. Elles utilisent un taux théorique souvent fixé à 5%, bien supérieur aux taux du marché, afin de s’assurer que vous pourrez toujours rembourser votre prêt même si les taux augmentent significativement. Pour déterminer votre budget maximal, il est donc important de connaître votre capacité d’emprunt avec ce taux technique. Ce processus peut parfois révéler des surprises désagréables, car le montant que vous pouvez réellement emprunter pourrait être inférieur à vos attentes initiales.
Revenus diversifiés : un atout majeur
Lorsque vous présentez votre dossier de financement, les revenus que vous déclarez ne se limitent pas à votre salaire mensuel. Toutes les sources de revenus sont prises en compte : primes, bonus, dividendes, bénéfices pour les travailleurs indépendants, loyers perçus pour les propriétaires ou encore les intérêts de votre portefeuille d’investissement. Tous ces éléments constituent vos revenus bruts et permettent de montrer aux banques que vous avez une solidité financière suffisante pour supporter les charges de votre prêt. Néanmoins, différentes institutions bancaires peuvent avoir des critères variés quant à la prise en compte de certains types de revenus, particulièrement ceux qui sont variables ou incertains.
Gérer les risques financiers
Les banques évaluent toujours les risques avant d’octroyer un crédit immobilier. Elles scrutent minutieusement votre situation financière globale pour s’assurer que vous ne basculerez pas dans une zone de risques trop élevés. Il est donc nécessaire de présenter un profil financier équilibré, démontrant non seulement des revenus stables mais également une bonne gestion de vos dettes et dépenses courantes. D’autant plus, les produits financiers tels que les plans de retraite, l’assurance-vie ou encore un portefeuille diversifié d’actifs peuvent renforcer votre dossier en montrant votre aptitude à gérer des investissements sur le long terme.
Imaginez vouloir acheter un bien immobilier à hauteur de 1 million de CHF. Vous devrez donc disposer d’au moins 200,000 CHF en fonds propres. Si vos revenus annuels bruts sont de 180,000 CHF, les charges annuelles liées à l’emprunt (y compris l’intérêt théorique de 5%) ne doivent pas excéder 60,000 CHF. Ceci inclut toutes formes de remboursement de dette cumulée sur une année complète.
Bon à savoir : la complexité réside dans l’application de cette règle selon les différents profils de revenus. Pour un travailleur indépendant, par exemple, prouver la stabilité de ses revenus peut nécessiter de fournir plusieurs années de bilans comptables et des justificatifs de contrats futurs.